t'as manqué
te noyer
la cigarette
au bain
les bières
criblaient
le carrelage
jauni
des chandelles
qui t'encerclaient
ô toi sirène
sans nageoire
qui chantais
tu te tus
quand je te vis
saoûle et nue
te débattant
entre deux eaux
je t'ai dit
je suis là
c'est moi
arrête
et te voyant pleurer
suspendue
entre une honte et une rage
je me suis senti
couler
bien assis entre les algues
j'ai levé la tête
vers toi
sirène en jambes
qui nageais trop mal
pour venir te noyer
avec moi
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J'aime beaucoup ce poème. La "sirène sans nageoires", c'est une belle image (en plus que tu oses mettre un "ô toi" et pourtant c'est pas quétaine). J'adore la strophe: "je t'ai dit/ je suis là/ c'est moi/ arrête" (et aussi la strophe juste après). Par contre, phonétiquement je trouve les deux derniers vers moins forts.
RépondreSupprimerAllo Valérie !
RépondreSupprimerJ'ai rushé sur la fin, et je ne suis pas étonné de ton commentaire. Pour l'heure, je crois que je peux écrire simplement "Pour te noyer"... mais ça demande réécriture.
Merci beaucoup pour ce premier commentaire !