mercredi 30 septembre 2009

nous voulons savoir
comment ne plus vouloir
devoir vouloir
lourd
devoir
nous attendons
le coeur en rêve
la mort éternelle
je m'arrête
entre nous
j'allume
une cigarette
nous
étouffons
je respire


...


je crie du yogourt
ça motonne aux orées
ça coulisse aux jointures
des bulles roses
poussent en grappes à ma bouche
tu m'embrasses et tu dis ouache
t'es ben collant

mardi 15 septembre 2009

-J'ai trouvé ça dans une pile de vieux textes. C'était un journal. Je ne sais pas de quand ça date. Peut-être un, deux, trois ans. Je lui donne voix ici.

...

Ce n'est pas que je n'aime pas la vie. Il y a plein de choses vraiment bien, sans blague. Et puis, les gens qui disent ça - ne pas aimer la vie - ne le croient pas vraiment. Ils veulent de l'attention, c'est tout. Ou alors ils le croient mais ils changent vite d'idée, en prenant une marche ou quelque chose. Non, ce serait plutôt de la fatigue. Je suis fatigué. Même après une très belle journée, tu sais, tu veux aller dormir. Si on t'en empêche, alors tout commence à t'énerver. Les gens que tu aimes t'énervent. Le soleil t'énerve. Plus tu aimes les choses, plus elles t'énervent. J'aime la vie, sérieusement, mais plus ça va, plus elle m'énerve. Et ça ne s'améliore pas, ni rien, il n'y a pas de moment où j'arrive à me reposer. Je ne voudrais pas mourir, non. Mais parfois rien que d'y penser ça me donne l'impression de dormir, un peu.

lundi 7 septembre 2009

j'attends
de ne plus devoir
attendre

...

je meurs
comme un arbre pousse
vers sa cîme
je me pique des plumes
aux bras
cui cui aïe
alors que je me diluais dans la confection d'un horaire exhaustif de vie j'ai éternué
chute libre